Rating du trimaran Weta 4.4

Généralités

En france, les régates sont gérées exclusivement par la fédération française de voile, qui permet à un maximum de bateaux différents de participer ensembles aux mêmes régates interséries, plutôt que devoir parcourir le territoire pour regrouper des équipages et bateaux identiques.

Pour cela, les temps réels sont multipliés ou divisés par des coefficients(ratings) afin d’essayer de faire au mieux pour que chacun ait les mêmes chances de gagner. Le résultat obtenu est ce qu’on appelle le temps compensé. Ce temps compensé est ensuite utilisé pour le classement final, appelé classement « scratch ».

Chaque bateau et type d’équipage étant différent, ces coefficients occupent beaucoup lors des discussions au comptoir du bar du port, car de très nombreux paramètres vont influencer les résultats des courses qu’aucune formule de calcul ne saura jamais théoriser de manière très précise, ces ratings étant de toutes façons appliqués sans prendre en comptela masse de l’équipage, la vitesse du vent, du sens et la forme des vagues, …

La Fédération française de voile a toujours voulu des ratings les plus justes possibles. Ainsi, meme si au départ pour nos multicoques les ratings sont calculés à partir du système SCHRS reconnu mondialement dans la voile légère, les ratings sont ajustés ensuite par des résultats réels.

Ceux qui veulent en savoir plus pourront lire les nombreuses documentations de la fédération en français, ainsi que les autres documents en anglais tels que ceux du schrs et de World Sailing.

Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’avant de modifier un rating établi par un système officiel, il faut un nombre suffisant de régates dans l’année, avec un nombre suffisant de bateaux de chaque rating ayant participé, pour que les résultats ne soient pas trop influencés par les différences de niveau des équipages.

D’un point de vue strictement sportif, il ne faut pas vouloir se comparer avec d’autres si les équipages sont différents en nombre, en masse, ont des bateaux différents, etc. C’est principalement pour cette raison que :

  • Pour la Fédération, un champion de france, c’est obligatoirement avec plus de 30 bateaux identiques, dans des conditions identiques.
  • Weta Classe France a toujours essayé de conserver un classement séparé simple/double pour le National Weta.

Il ne faut donc jamais oublier que ces ratings permettent surtout de régater ensemble, localement dans une régate de club la plupart du temps, quand on n’est pas dans une classe avec des centaines de bateaux identiques comme les laser, optimistes, 470…


The Rating du trimaran Weta 4.4:

Le trimaran weta court actuellement, s’il est en intersérie, avec les rating enregistrés dans la table officielle de la Fédération Française de Voile :


Historique du rating Weta

Avant la création de weta classe france, le weta a eu en effet plusieurs ratings, dont notament en habitable (multi2000 et dérivés), pour laquelle il a fallu prouver pour le fun que le weta était habitable.

Le weta également a pu entrer dans la table des ratings de la fédération début 2010 grâce à Laurent Vidonne. Ces ratings étaient plus ou moins contestés selon qu’il y avait beaucoup de vent ou peu de vent, concernant les résultats face aux autres catamarans, mais cela était lié à la forte pénalité appliquée à cause du dessin du screecher du Weta.

La création de l’association de propriétaires fin 2010 a permis d’harmoniser et officialiser un peu tout ça en existant désormais officiellement à la fédération.

– Pour les calculs du rating théorique avec la voile à corne ont été donné CM=9,3m2, VLM=6,1m, corne=650mm, SMG = 1770 mm lorsque la voile est posée sur le sol avec une légère tension

Des incohérences sont présentes entre les mesures, données affichées dans notre jauge et sur le site wetamarine, et certains calculs. Par ex le SCHRS calculator donne une surface de gennaker de 9,036m2 et non 8,3m2, et le constructeur annonce 8m2 sur https://www.wetamarine.com/the-boat/

Ces incohérences ont fait retirer le Weta du tableau officiel schrs par les anglais à qui cela posait des problèmes l’application des ratings théoriques ne fonctionnant pas comme nous.
De plus, pour affiner les ratings, la fédération nous conseille de faire une jauge officielle du bateau : on nous demande donc de payer un jaugeur officiel qui viendra mesurer des échantillons d’au moins 5 bateaux de chaque type et de chaque époque. Le matériel nécessaire peut être réservé longtemps à l’avance à l’Ecole Nationale de Voile peut nous a proposé ses services à ce sujet.

AnnéeWeta Solo
GV Standard
Weta Double
GV Standard
Weta Solo
GV Corne
Weta Double
GV Corne
Nom officielWETA SOLO 3 VOILESWETA DOUBLE 3 VOILESWETA Solo 3V. GV à corneWETA Dble 3V. GV à corne
2010 -> 20111,1681,27
2012 -> 20141,1691,305
2015 -> 20171,1921,323
2018 ->1,191,331,1431,277

Point de vue et réflexions de l’association de classe Weta Classe France

Si on regarde les résultats de notre National depuis sa création, épreuve ayant toujours rassemblé le plus grand nombre de Weta, on s’aperçoit que :

  • les solos ont gagné 4 fois sur 8,
  • ont été seconds 7 fois sur 8
  • et troisièmes 2 fois sur 8.  

Au total 13 podiums pour les solos 11 pour les doubles avec une légère amélioration pour les doubles ces dernières années. En raison des progrès des équipages grâce aux stages effectués, de l’avènement des poids plumes, ou/et des ratings?  A noter l’évolution de l’écart du rating entre solo et double: 0.102 en 2010-11 puis 0,136 en 2012-14 0,131 en 2015-17 et0,14 en 2018. À partir de 2012 l’ecart entre solo et double ne varie que peu, quelques poignées de secondes sur une manche de 45 mn. Sans revenir sur l’intérêt des ratings développés ci dessus, il faut prendre en considération quelques éléments supplémentaires:

  • Nous n’atteignons que difficilement le nombre de 10 Weta par régate, or c’est le seuil fixé par la FFV ( heureusement ramené à 7 cette année) pour prendre en considération les résultats. Si on sépare solo et duo seul le National aurait la taille critique. Ce seuil n’est pas indifférent pour les clubs, organisateurs incontournables  de nos rassemblements. Il leur permet d’être visible à la FFV (subventions, aides diverses …)
    Par ailleurs les droits d’inscription que nous payons ne couvrent que rarement les frais des organisateurs et moins de bateaux veut dire plus de droits, sans compter la difficulté à motiver des bénévoles et donc à terme des clubs organisateurs. 
  • introduire une notion de poids dans les ratings est une solution utilisée par d’autres classes, sportivement plus juste, mais que WCF, après débat, n’a pas retenu. Et quoi de plus beau et éducatif que la victoire d’un équipage familial, père et fils par exemple non choisi au hasard ou, peut être un jour un équipage féminin ?
  • Enfin nous ne sommes pas une classe olympique, restons simples, utilisons les outils existants même s’ils ne sont pas parfaits, gardons nos trois classements chacun pourra ainsi y retrouver ses petits et surtout ne cassons pas l’ambiance Weta qui est notre force.

Surtout, amusons-nous !!